1)
Le rôle du carbu
Un
moteur a besoin de carburant pour fonctionner. Le carburateur joue
le rôle de régulateur du mélange AIR/ESSENCE.
Il fournit au moteur un mélange aux proportions appropriées
quelque soit le régime.
2)
Les trois règle à respecter
Pour
avoir une carburation correcte il est primordial de respecter les
trois règles de bases : DOSAGE, HOMOGENEITE, AUTOMATICITE
:
a)
Le dosage c'est à dire le respect de la proportion
air/essence (en théorie 15g d'air pour 1g d'essence) un bon
dosage entrainera une combution rapide et complète du mélange
carburé. Le dosage détermine la richesse. Un
mélange riche ( < 10g d'air / 1g d'essence) entrainera
des imbrulés c'est a dire qu'il n'y aura pas assez d'air
pour bruler l'essance ce qui provoquera une fumée noir a
l'échappement et une consomation excessive). Un mélange
pauvre ( > 20g d'air/ 1g d'essence) sera long a brûler.
Cela pourra avoir pour effet un échauffement préjudiciable
du moteur.
b)
L'homogeneîté le mélange air/essence
doit être parfait sont dozage doit être le même
en tous les points de la veine gazeuse
c)
L'automaticité permet une régulation du
dosage quelque soit le régime : plus le ragime est elevé
plus l'essence se laisse facilement aspirée par rapport a
l'air. On risque donc d'avoir un mélange trop riche. Pour
remedier a cela il existe un procédé qui s'appelle
l'automaticité qui agit sur le débit d'essence en
fonction du régime.
3)
Le carburateur WEBER 40 DCOE en détail
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Carburateur
= Appareil dans le quel un carburant vaporisé est mélangé à de l'air.
4)
Comment ca marche ?
Un
carburateur ressemble à un vaporisateur de parfum. La circulation
du gaz (ou de l'air) dans la partie supérieure met en dépression
le liquide qui se trouve dans le réservoir, en dessous. Il est alors
aspiré et finit par se mélanger au gaz. Il se divise en trois parties
principales: Une cuve pour stocker une petite quantité de combustible
avant qu'il ne soit mélangé à l'air. Un système de régulation pour
le débit d'air. un système de contrôle de la quantité de carburant
qu'il faudra mélanger à l'air.
A)
premiere fonction :
La
cuve de stockage est munie d'un système de robinet automatique très
simple, destiné à y maintenir un niveau constant. Ce premier système
participe à la continuité de la proportion air/essence. Il s'agit
d'une sorte de bouée nommée "flotteur" , qui monte et descend avec
le niveau de l'essence contenue dans la cuve. Ce flotteur commande
plus ou moins directement une espèce de soupape, le "pointeau",
placé à l'endroit ou l'essence pénètre dans la cuve du carburateur.
Lorsque le niveau descend, le pointeau , solidaire du flotteur,
libère le passage de l'essence vers la cuve. Le niveau remonte,
le couple pointeau/flotteur suit toujours, jusqu'à commander la
fermeture de l'arrivée d'essence.
Ainsi,
de montée en descente, au fil des consommations plus ou moins importantes
du moteur, le niveau de l'essence dans la cuve reste constant.
B)
Deuxième fonction :
Contrôler
le passage de l'air vers le moteur. On utilise un barrage mobile
commandé par le câble de la poignée de gaz, une sorte de guillotine
qu'on appelle le "boisseau" et qui coulisse de bas en haut, dans
le conduit de passage de l'air.
C)
Troisième fonction :
Il
doit assurer et réguler le passage de l'essence contenue dans la
cuve, vers l'air en train de s'engouffrer dans le moteur par le
conduit. C'est le rôle du "puits d'aiguille" en liaison avec "l'aiguille".
Une cheminée située verticalement au-dessus de la cuve assure le
passage vers le "venturi", dans lequel l'air aspiré par le moteur
crée une dépression qui "suce" l'essence au passage. La taille du
passage d'essence doit pouvoir varier, pour accorder le débit de
l'essence à celui de l'air. Fonction assurée par l'aiguille , solidaire
du boisseau ; qui se déplace de bas en haut, au centre du puit d'aiguille
. A mesure qu'elle se soulève, sa forme conique, libère un passage
de plus en plus important entre elle et le puit d'aiguille. Les
deux variations du débit carburant/comburant sont correspondantes
puisque l'aiguille , accrochée sous le boisseau se déplace exactement
en même temps et de la même manière que lui.
Ainsi
présenté, le carburateur apparaît comme une machine fort simple.
En fait, de nombreux systèmes périphériques viennent affiner le
dosage à différents moments...
5)
Réglages
Réglages
de base : Ce sont les plus fréquents et concernent le ralenti
et la progression (régime intermédiaire). On agit sur 6 vis : une
vis de ralenti située près de la rotule de commande d'accélérateur
une vis de synchronisation, entre les deux carburateurs quatre vis
de richesse, les plus proches de la culasse
La
vis de ralenti fixe la position de fermeture maximum (butée) des
4 papillons contrôlant l'arrivée d'air dans les cylindres : en la
vissant on ouvre plus les papillons, le moteur accélère.
La
vis de synchro fixe la position relative des deux paires de papillons.
En la vissant, on augmente l'influence du carburateur de droite
(cylindres 3 et 4, avec la convention du N° 1 coté volant moteur).
Il
y a une vis de richesse par cylindre : en la dévissant on laisse
passer plus d'essence (émulsionnée avec un peu d'air au niveau du
gicleur de ralenti ) pour un volume d'air aspiré constant (papillon
fixe). On augmente donc la richesse du mélange essence/air .
Outillage
: Un tournevis assez court pour accéder à la vis de richesse
du cylindre N°1 et si possible un compte-tours sensible dans la
gamme 0 - 2 000 t/mn, pouvant détecter des variations de 20 à 50
t/mn. Une pissette avec de l'essence.
Pour
régler la synchro. Il existe des jauges à colonne de mercure pour
mesurer simultanément la dépression dans les 4 tubulures d'admission.
Ces appareils sont valables et indispensable pour un réglage fin.

Réglage
approché de synchro : Dévisser les 4 vis-bouchon en laiton située
près des vis de richesse. On aperçoit alors les 2 (ou 3 selon les
modèles) trous de progression et la tranche des papillons. Ces trous
assurent une carburation progressive entre le ralenti et environ
2500 à 3000 t/mn, lorsque le papillon est encore quasi vertical
:l'émulsion air/essence fournie par le gicleur de ralenti est aspirée
à travers ces trous, en supplément de celle aspirée via les vis
de richesse ( au delà, leur rôle s'estompe car le dépression en
aval du papillon chute avec l'ouverture de ce dernier).
Réglage
approché de la richesse : On part de vis de richesse vissées
en butée (pas trop fort !). Selon les modèles (45DCOE 38/39 avant
ou après l'indice 1000, 45DCOE 63/64 ou 68/69...) on dévisse chaque
vis de richesse de ½, 1, ou 1,5 tours. Dans le doute, dévisser d'un
tour.
Réglages
fins : Amener le moteur au moins à 90°C et régler le ralenti
vers 1200t/mn. Pour chaque vis de richesse serrer ou desserrer par
quart de tour (en attendant au moins 5 secondes après chaque quart
de tour) pour obtenir le régime maxi. L'objectif est de trouver
(si possible) le point de réglage où visser ou dévisser la vis de
richesse de 1/16 de tour entraîne une chute de régime (d'où l'intérêt
du compte-tours sensible). Vérifier l' équilibrage des 4 cylindres
en mettant à la masse successivement chaque bougie ( tournevis placé
entre le puits de bougie et le connecteur HT) : on doit constater
un chute à peu près égale du régime.
Vérifier
la synchro en mettant à la masse (ou débranchant) les cylindres
1 et 2 puis 3 et 4 : là encore on recherche une chute égale de régime,
sinon augmenter (ou diminuer) l'influence du carbu de droite en
vissant(ou dévissant) la vis de synchro. Donner un coup d'accélérateur
entre chaque intervention pour que les jeux divers se stabilisent.
Rétablir le ralenti à son régime habituel... puis recommencer tous
les réglages fins car il y a hélas une interdépendance entre tous
ces paramètres !
Pour
vérifier la qualité d'un réglage, envoyer une faible giclée d'essence
avec la pissette dans chaque corps de carbu : un bon réglage doit
tolérer un enrichissement momentané du mélange sans provoquer de
variation de régime. Si on constate un accélération c'est que le
réglage est trop pauvre. Un ralentissement au contraire signale
un réglage trop riche.
Pour
terminer, augmenter un peu le ralenti, car il aura tendance à chuter
légèrement quand on refermera le capot moteur.
Attention
:
Vis
de richesse. C'est une vis-pointeau de précision, à extrémité
conique. Si elle a peu (ou pas) d'effet sur le régime moteur, la
démonter pour vérifier le cône. La remplacer en cas de doute. Au
pire, le siège est abîmé et là il faut remplacer le carbu ...ou
vivre avec un ralenti médiocre. Mais d'autres causes peuvent être
à la base de cette insensibilité, telle un prise d'air.
Prise
d'air. Arroser d'un peu d'essence la bride de fixation du corps
en question : si le régime chute, commencer par resserrer les écrous
de fixation. Sinon, déposer le carbu et changer les joints (ou la
bride souple, selon les montages)
Gicleur
de ralenti bouché. Un signe est que tout va bien au delà de
3000 t/mn environ. Dévisser le porte-gicleur et vérifier en soufflant.
De l'essence coule à l'intérieur des deux corps : déposer le couvercle,
le flotteur et le pointeau qui est probablement coincé par un débris
. Démonter les 2 bougies et faire tourner le démarreur pour évacuer
l'essence des cylindres.
Gicleur
de pompe bouché. C'est une panne assez fréquente car ce gicleur
est très petit (0,35mm de diamètre).Enfoncer et faire tourner à
la main un foret de diamètre D=1,5mm dans le tube (pas dans le gicleur
!) .
Enfin
il existe un dernier ajustement possible : la hauteur du flotteur.
Celle ci a un rôle certain sur la transition vers 3000 t/mn, et,
selon les auteurs, un certain rôle sur la richesse à haut régime.
Pour un flotteur de 23 grammes, la hauteur est de 5,5mm (8mm pour
un flotteur de 26 g). Elle se contrôle avec un foret de 5,5mm (ou
8mm) , le couvercle de cuve tenu verticalement, joint de cuve en
place et flotteur pendant vers le bas. Le foret porte sur le coté
du flotteur et non sur la soudure centrale. La languette supérieure
doit être en léger contact avec la bille à l'extrémité du pointeau
. Au besoin on tord cette languette. La course du flotteur, peu
critique, est d'environ 13 mm.